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COMMENT CONTRIBUER DANS LA VISION BURUNDI 2040 2060 AVEC LE PROJET ‘‘TURASHOBOYE’’ ET SANS ATTENDRE DES FINANCEMENTS EXTERIEURS DU BURUNDI?
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COMMENT CONTRIBUER DANS LA VISION BURUNDI 2040 2060 AVEC LE PROJET ''TURASHOBOYE'' ET SANS ATTENDRE DES FINANCEMENTS EXTERIEURS DU BURUNDI?
Que devrions-nous entendre quand on évoque le projet ''TURASHOBOYE''? Cette question se pose le plus souvent dans des ateliers et conférences tenues dans le cadre de ce projet. Le projet « TURASHOBOYE » aussi désigné « projet We are Able » en anglais, ce qui donne « projet WaA » en abrégé , « est le tout premier projet de sécurité alimentaire qui a été mis en œuvre au Burundi en faveur des personnes handicapées », comme il a été rappelé dans le cadre d'une
séance de réflexion intitulée « atelier provincial de rayonnement de bonnes pratiques du projet WaA » .
Cette rencontre est organisée pour 2jours ce 3 et 4 octobre 2024 dans l'une des salles de conférences de Est African Hotel, située dans la commune NYANZA-LAC de la Province Makamba, et a pour l'objectif général de partager les bonnes pratiques aux communes de la province Makamba non couvertes par le projet WaA, et elle s'aligne dans les activités du projet WaA. Dans le discours d'accueil prononcé par Madame Caritas KAMARIZA, avocate de profession et vice-présidente de l'Union des Personnes Handicapées, UPHB en sigle, elle a profondément remercié toute l'audience composée des hauts dignitaires, des administrateurs/administratrices des communes et des présidents/des présidentes des conseils communaux de la province Makamba, des représentants/représentantes des OPH, le coordinateur national du consortium du projet WaA ainsi que les représentants des organisations internationales partenaires pour avoir répondu présent à ce rendez-vous spécial qu'ils ont honoré et rehaussé par leur présence, avant de les inviter à participer dans les échanges/débats et de préciser qu'elle attend d'eux qu'ils s'engagent pour faire rayonner des bonnes pratiques du projet à tous les niveaux de l' administration, et de la vie communautaire au niveau provincial et dans toutes les communes de Makamba.
Dans la suite du programme de cet événement, l'audience a suivi une présentation de l'UPHB avec la représentante adjointe de l'UPHB, madame Caritas KAMARIZA, dans laquelle elle leur parle de la vision, de la mission et des grandes réalisations de l'UPHB ainsi que des partenaires avec lesquels l'UPHB a travaillé depuis sa création en 1989 ; tandis que , Monsieur Emmanuel NDAGIJIMANA, le coordinateur National du Consortium du projet WaA au Burundi ainsi que Monsieur Venuste NDAYIZEYE, Expert de l'approche Plan Intégré Paysan(PIP), leur parlent de la note conceptuelle du projet, les partenaires techniques et financiers du Consortium du projet et leurs contributions dans l'exécution du projet, de sa zone d'action et des approches utilisées. La session d'échanges et débats s'est ouverte sur une série de questions. « Auriez-vous d'autres programmes et projets déjà réalisés en dehors du projet WaA dans la province Makamba ? Combien d'associations membres avez-vous dans la province Makamba ? » S'est-il entouré de Monsieur Gad NIYUKURU, Honorable Sénateur de la province Makamba, après qu'il ait apprécié et encouragé le bilan social de l'UPHB. Contre toute attente, Monsieur Innocent NTIMPAGARITSE, le vice-président du Conseil communal de Makamba, a porté son attention sur la gouvernance associative de l'UPHB, « UPHB observe-t-elle les Accords d'Arusha ? », avant de révéler que c'est lui qui a approché le premier, lors de son séjour de 15ans au Pays-Bas, le Coordinateur de la Fondation Liliane et lui a demandé de venir travailler au Burundi, et il ya de cela environ 20ans . Dans ses réactions, madame Caritas KAMARIZA, épaulée par Monsieur Jean-Baptiste NIYONGABO, l'animateur principal de cette rencontre et le chargé de Lobby/Plaidoyer de l'UPHB, ont d'abord précisé qu'UPHB compte 4 associations membres issues de la province Makamba dans ses 55 membres effectifs qui la composent, et que, comme tous les autres membres de l'Union, jouissent des mêmes avantages résultant de la mise en œuvre des programmes et projets actuellement ou antérieurement pilotés par l'UPHB. Ils leur ont informé dans ses perspectives de pérennisation des acquis du projet WaA que les OPH de la zone d'actions du projet WaA, et celles des communes non couvertes par le projet WaA vont se mettre ensemble et constituer un réseau provincial des OPH de MAKAMBA , et celui-ci pourra rejoindre l'UPHB ; ils ont également ajouté qu'ils ont invité dans cet atelier des représentants et représentantes des OPH d'autres communes non couvertes par le projet WaA et qui ne sont pas membres de l'UPHB afin que ceux-ci et celles-ci s'approprient de bonnes pratiques du projet WaA. Etant donné que le projet WaA est le tout premier projet de sécurité alimentaire exécuté au Burundi,il y a un espoir qu'il se déploie d'autres initiatives dans la province Makamba et dans d'autres provinces du Burundi, et que ceci peut contribuer réellement dans l'atteinte de la Vision Burundi 2040 2060.
Parlant de la sécurité alimentaire, une source que j’ai consultée nous fait remarquer que « se nourrir est un besoin essentiel et qui favorise un bon état de santé une fois bien satisfait. C’est aussi un droit fondamental reconnu dans les instruments juridiques en vigueur au Burundi et ailleurs dans le monde. L’atteinte d’une plus grande sécurité alimentaire contribue au respect de ce droit essentiel qu’est la santé pour tous. La sécurité alimentaire signifie que tous les êtres humains, y compris les personnes handicapées, ont à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie équilibrée et active. Pour que ce droit de sécurité alimentaire soit respecté, d’autres facteurs importants doivent être considérés comme les aptitudes des personnes, l’accès à l’information pour faire des choix éclairés, l’acceptabilité des aliments selon les plans personnels et culturels, le respect des valeurs sociales ainsi que la préoccupation pour un système agroalimentaire durable. Il y a insécurité alimentaire quand il y a des difficultés à avoir des aliments sains. La sécurité alimentaire ne concerne pas uniquement la nourriture. Elle comprend aussi d’autres moyens et aptitudes et aptitudes essentielles qui permettent aux personnes et aux familles de s’alimenter, comme un travail ou un moyen financier qui permet de payer l’ensemble des dépenses liées aux besoins de base, un logement abordable ou l’on se sent bien et en sécurité, l’accès à du transport pour aller au travail, à l’école , à la pharmacie , à l’église, l’accès au service de prise en charge afin de réaliser ses projets de vie comme le retour aux études ou la recherche du travail, des connaissances pour pouvoir faire des achats alimentaires judicieux et des compétences pour préparer, cuisiner et conserver les aliments. »
La vice-présidente et le chargé de lobby/plaidoyer de l’Union ont également rassuré tous les invités que UPHB s’aligne sur le cadre légal et politique du Burundi en respectant le genre 2/5 et les quotas ethniques dans tous les organes de l’UPHB.
Sur ce, Monsieur BIZABIGOMBA Cassien, le Représentant légal de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées du Burundi, FAPHB en sigle, a saisi de cette opportunité et s’est adressé aux représentants du peuple burundais au niveau des conseils communaux de 6 communes de la province Makamba, et au Monsieur Gad NIYUKURI, un des représentants du peuple au niveau national, dans le Sénat national du Burundi, et ils leur ont supplié d’utiliser des statistiques qui seront bientôt publiées par l’INSB, et de les utiliser dans les programmes et politiques de développement communal et provincial en impliquant les personnes handicapées depuis leurs conceptions jusqu’à leurs évaluations ; puis, il a plaidé pour la représentativité à tous les niveaux de gestion des affaires du pays, car le Burundi est resté en arrière par rapport à d’autres pays de la sous-région, il leur interpelle d’emboiter le pas de ces pays car cette question de représentativité des personnes handicapées est préconisée par la stratégie mondiale de développement de « ne laisser personne en arrière », en plus, il leur rappelle cette célèbre parole de Mahatma Gandhi, reprise avec modification, « tout ce que vous faites pour les personnes handicapées sans les personnes handicapées, vous le faites contre elles »
Souhaitant bien cerner l’approche PIP, c’est sur cette phrase « En quoi consiste l’approche PIP? », qu’une autre série de questions a été ouverte. Cette interrogation est soulevée par Pasteur Emmanuel NDAYIPFUKAMIYE, le Représentant légal du Réseau des Centres des Personnes handicapées du Burundi, RCPHB en sigle. Monsieur Venuste NDAYIZEYE, soutenu par Adolphe NDAGIJIMANA, le point focal d’African Network Forum, ADF en sigle, une plateforme panafricaine des organisations des Personnes Handicapées, et qui est conceptrice du projet WaA, lui ont répondu. « Le Plan Intégré Paysan, abrégé sous forme de PIP, est une approche qui garantit aux agriculteurs et agricultrices davantage d’autonomie et de responsabilisation dans la gestion de leurs ferme et dans leurs pratiques agricoles. Elle consiste à impliquer tous les membres de la famille Homme, femme et enfants pour définir une vision commune de leur famille et de mettre en place toutes les ressources à leur disposition afin de la réaliser. Ceci se distingue de l’approche traditionnelle où le mari décide seul comment aménager les terres cultivables et ce qu’il faut faire de la production agricole de la famille. L’approche PIP n’améliore pas uniquement les techniques et les résultats agricoles, elle renforce la cohésion sociale et la sécurité alimentaire de la famille ainsi que le développement agricole national en général. En pratique, cette approche passe par 7 phases» ont-ils expliqué et démontré avec un jeu de mise en scène montrant des défis du ménage dans le concept traditionnel où le mari est le chef de ménage qui décide unilatéralement tout sur la vie de la famille, et le foyer finit par se disloquer du fait que le mari et sa femme se divergent sur la vision de l’un et de l’autre par manque de communication.
Des témoignages des bénéficiaires, confirmé par des administratifs des communes de la zone d’action de la province Makamba. Ils ont cité avec joie de longue listes des réalisations, d’abord pour leurs organisations et au nom propre. Des travaux en groupe des différents participants par commune d’origine et leurs séances de restitutions ont abouti à plusieurs recommandations et engagements. Tous les participants des communes non couvertes par le projet WaA se disent motivés et intéressées des pas déjà franchis par d’autres communes qui ont bénéficié directement du projet WaA. Dans son discours de clôture des activités de cet atelier, madame SABIYUMVA R. Samuel, conseillère et déléguée de la gouverneure de la province MAKAMBA, a d’abord remercié les organisateurs de cet atelier pour avoir éveillé les consciences des autorités et des représentants des OPH dans les communes qui ne sont pas couvertes par le projet, qui est un geste de rappel de leurs fonction, puis elle a promu de faire de leur mieux en soutenant toute initiative qui concourt à la sécurité alimentaire des Personnes handicapées dans sa province tout en mentionnant qu’elles vont dresser une liste des personnes handicapées dont elles disposent, et les organiser dans les OPH et dans un réseau provincial pour faciliter toutes les interventions en leur faveur
Notons que le projet WaA est exécuté en consortium dans 6 pays d'Afrique à savoir le Burundi, l'Ouganda, l'Ethiopie, le Soudan et la RDC (Est de la RDC) pour une période de 5 ans de 2021 à 2025. Au Burundi, sous le Lead de ZOA, les membres du consortium à savoir UPHB, TLM, VNG Internationale, THA se montrent innovants à travers une Co-création d'une gouvernance inclusive pour accès aux ressources de base qui ne « laisse personne derrière » . La satisfaction des besoins fondamentaux dont la sécurité alimentaire et l'accès à l'eau potable pour tous, la réduction de la pauvreté, le développement du capital humain, la viabilité environnementale et l'équité sociale constituent le fondement de ce projet. Ce même projet travaille avec les personnes handicapées et les accompagne à s'intégrer dans la communauté, à s'occuper et à contribuer au développement inclusif du ménage. Exécuté dans deux provinces du Burundi dont Makamba (en communes Mabanda & Kayogoro) et celle de Cibitoke (en commune de Mabayi et Buganda), le projet comprend 3 axes à savoir la mobilisation communautaire : Les ménages, les femmes, les hommes et les jeunes vivant avec handicap et d'autres groupes avec des besoins spécifiques participent activement dans des programmes de développement; renforcer les organisations des producteurs, les organisations de la société civile et les organisations des personnes vivantes avec Handicap à s'impliquer dans le développement local inclusif ainsi que le lobbying et plaidoyer pour l'amélioration des politiques de développement sensibles au genre ainsi que l' accès aux ressources productives durables pour tous ; les autorités publiques locales s'engagent activement avec les organisations locales spécialement les organisations des personnes vivantes handicapées, pour définir des politiques de développement et de gouvernance locale inclusive.
Pour la cellule de la communication/UPHB,
Georges NDAYISHIMIYE
Chargée de communication/UPHB